Humains et Dignes a été créé le 17 septembre 2021 à la préfecture de l’Hérault
Cette charte a pour but de définir les orientations et valeurs du parti politique, Humains et Dignes, outil de résistance, d’émancipation et de construction politique.
Elle s’est nourrie des initiatives citoyennes qui dans le champ social, culturel, agricole, environnemental, international, créent, coopèrent, imaginent le futur, et revendiquent une société fondée sur les droits humains.
Elle s’inscrit dans l’idée de femmes et d’hommes qui s’intéressent au vivant dans toutes ses dimensions, prenant en compte leurs écosystèmes de vie, leurs besoins au XXIe siècle, dans le respect de leurs pluralismes sociaux et culturels.
Face au capitalisme, à la marchandisation des esprits, à la concurrence, elle entend réaffirmer la primauté des humains, de leurs droits inaliénables, en tant qu’horizon politique et éthique. Par voie de conséquence ses adhérents s’engagent à défendre leurs libertés fondamentales et leurs dignités au quotidien, que ce soit dans les politiques publiques, le champ du travail, l’économie solidaire, le défi écologique ou à l’international.
Redonner sa place au citoyen
En 2016/2017, lors de la campagne des présidentielles à Montpellier, un très grand nombre de personnes se sont retrouvées à battre pavés pour faire connaître « L’Avenir en Commun » qui les a rassemblé. Ce fut un moment politique unique pour ceux qui n’avaient jamais pris part à la chose politique et une joie pour les militants de longue date engagés dans leurs actions pour élargir le socle des citoyens engagés.
Si cette énergie s’est diluée, elle s’est retrouvée cependant dans différents mouvements comme celui des Gilets jaunes ou ceux ayant trait aux violences faites aux femmes. Face à ces mobilisations, les partis politiques traditionnels sont restés frileux, comme ils sont restés en deçà des lourdes menaces écologiques sur le climat et notre vie quotidienne. Comme ils sont restés timorés à l’égard de la question des migrants fuyant leurs pays pour causes économiques ou climatiques, des sans-abris qu’on invisibilise, des retraités oubliés, de la culture lentement privatisée, de l’école qui se dégrade, ou des conséquences d’une pandémie mondiale en particulier sur notre système de santé.
Redonner confiance en l’action politique
Aujourd’hui, dans un monde qui divise et exclut, trop de représentants politiques ne perçoivent plus la vie réelle des gens. Trop de directions politiques ont échoué à appliquer leurs programmes quand elles n’ont pas renié leurs valeurs, floué l’électeur, sinon fait preuve de trahisons édifiantes. Ces abandons en rase campagne, ces reniements, ces constats d’impuissance à changer le cours des choses, ont conduit à une dissociation d’avec l’électorat populaire et les classes moyennes. Un désaveu qui s’exprime dans les taux d’abstentions vertigineux. L’effet majeur de cette désaffection étant un champ libre laissé aux flibustiers de la politique, aux prophètes de malheur, et in fine à des modes d’exploitation accrus et la mise en cause des conquêtes sociales du monde du travail. Pourtant, si nombre de citoyens ont pris distance avec la chose publique, il serait faux de croire qu’ils s’en désintéressent. Malgré les coups portés à la démocratie et à l’esprit républicain, tous les constats montrent que ce qu’attendent les Françaises et les Français, ce sont des actes, des engagements, des utopies à portée de main, au plus juste de leurs doutes comme de leurs rêves. Et fi des Cassandres de tous acabits, les preuves abondent que dans leur majorité ils aspirent (cf. la pandémie et le plébiscite aux « seconds de cordée » l’ont montré) à faire vivre au quotidien la devise tricolore, Liberté-Egalité-Fraternité. Triptyque qui en réfère au respect mutuel, à la confiance partagée, à la conscience de biens communs (laïcité, santé, éducation, sécurité, etc.) qui font humanité.
Redonner de l’oxygène à la démocratie
Humains et Dignes, cela signifie la dignité de l’Autre dans la plénitude de ses héritages. Quand un vieux monde continue à distiller sa vision fondée sur l’injustice, le mépris, la discrimination, la stigmatisation, le ressentiment, de pair avec l’exploitation et la paupérisation du plus grand nombre et des profits qui atteignent les seuils les plus indécents de l’histoire. Selon ce postulat éthique, la responsabilité d’Humains et Dignes est de redonner du sens, du poids, à la chose politique et publique en affirmant des valeurs, une constance dans les mots et les actes, une cohérence entre projet/programmes et pratiques sur le terrain. La démocratie, bien fragile sans cesse à enrichir, est abîmée. Tant qu’elle a perdu de sa force d’attraction dans certaines régions du monde. En France, l’ambition de Humains et Dignes est d’être un cadre de dépassement de mœurs politiques délétères qui la rongent (entre soi, clientélisme, verticalité des pouvoirs, leader providentiel…). Il s’agit pour ses adhérents de susciter des fonctionnements collectifs qui, prenant en compte les effets contradictoires du numérique, inventent des antidotes au fatalisme. Afin de susciter des cadres d’écoute, de débat, de délibération, de contribution, de nature à mettre en partage les mots, les maux, les idées, les expériences, les alternatives.
Redonner du carburant à la réflexion collective
Dans cette ambition, à mi-distance du local et de l’universel, il s’agit aussi pour les acteurs de Humains et Dignes de redonner toute sa place à une réflexion qui intègre aussi bien les exigences du quotidien que le temps long de l’Histoire. A ce titre, Humains et Dignes entend s’inscrire dans la continuité d’un riche héritage, nés de luttes et d’utopies, qui court de l’Esprit des Lumières à Jean Jaurès, de La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen au programme du Conseil National de la Résistance, des conventions du Patrimoine Culturel Immatériel de l’Unesco à La Convention de Fribourg sur les Droits Culturels et bien sûr des Traités internationaux des Nations Unies relatifs aux droits humains.