Midi Libre du 11 mars 2023

On parle de nous dans la presse.

MONTPELLIER

Au moins 10 000 manifestants contre la réforme des retraites

Si la fréquentation est en baisse hier, la motivation reste intacte.

Sous les rafales de vent balayant l’immense place de l’Europe ce samedi après-midi, les drapeaux des différents syndicats, partis politiques, flottaient haut et fort. De quoi ajouter de la couleur à une manifestation qui se voulait a priori familiale. Au premier coup d’œil, l’affluence n’était pas celle de mardi dernier. Il a fallu un peu de temps pour que le cortège puisse se former. Dans la foule, les lycéens étaient bien présents, comme le souligne Mathieu du syndicat FIDL « Nous persévérons. Ce mouvement ne s’arrêtera pas tant que la réforme ne sera pas retirée. Les lycéens se coordonnent de mieux en mieux N. Les élèves militants de Clemenceau ont décidé jeudi de nouveaux blocages la semaine prochaine. Des mouvements hebdomadaires dans les lycées pourraient s’inscrire dans le marbre.

L’intersyndicale remontée Un peu plus loin, Pascal laisse flotter son pavillon aux couleurs d’un nouveau parti politique montpelliérain « Humain et dignes » : « Nous sommes une cinquantaine d’anciens militants de la France Insoumise, déçus par l’absence de fonctionnement démocratique du mouvement ». Muriel Ressiguier, ancienne députée LFI, en est la présidente : « Je vois aujourd’hui des gens qui n’avaient jamais manifesté. Ils savent parfaitement pourquoi ils sont là » Sur l’estrade, les différents intervenants de l’intersyndicale prennent la parole et haranguent la foule : « Nous avons un gouvernement qui va pouvoir tordre le bras de la constitution pour obéir au marché. Le pays réel, nous qui créons les richesses, nous disons non ! Nous ne nous laisserons pas priver de nos deux années de retraite mais aussi de notre droit de décider, dans une démocratie. Nous sommes forts, nombreux, la France c’est nous ! » Après les acclamations, le cortège s’est formé le long des Rives du Lez, direction la Comédie. Le comptage a pu commencer. 12 000 selon les syndicats, 8 000 selon la police. Moins que mardi dernier, c’est une certitude. Tous se donnent rendez-vous mercredi prochain à 10 h 30, place Zeus, pour poursuivre la lutte.

Michel Pieyre